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chroniques et points de vue du mesnil-marie 2019-57. de quelques précisions concernant le vœu de sa majesté le roi louis xvi au sacré-cœur de jésus. vendredi après l’octave du saint-sacrement, fête du sacré-cœur de jésus . a l’occasion de cette fête du sacré-cœur de notre-seigneur jésus-christ , je souhaite vous reparler du vœu de sa majesté le roi louis xvi au sacré-cœur . la belle prière rédigée par le malheureux souverain ainsi que, à la suite, les promesses solennelles qu’il adressait au divin cœur de notre-seigneur, ont déjà été publiées dans les pages de ce blogue, et je vous y renvoie > ici . en complément de la présentation qui en était alors faite, je souhaite vous recopier ici de larges extraits d’un texte que j’ai lu à ce sujet dans l’ouvrage intitulé « le sacré-cœur de jésus et la tradition – documents recueillis ches les pères, les docteurs, les hagiographes, etc. par le r.p. xavier de franciosi de la compagnie de jésus » ( 2e édition – casterman, éditeurs pontificaux – 1908 ). louis xvi prononçant son vœu à l’adresse du sacré-cœur de jésus : on reconnaît, blottis contre sa majesté, madame royale et le petit dauphin, tout de suite derrière le roi, son confesseur, le bienheureux françois-louis hébert, à côté de sa majesté la reine, et enfin au dernier rang, madame elisabeth, sœur du roi (mosaïque de l’abside de la basilique du vœu national au sacré-cœur à montmartre) louis xvi et le sacré-cœur : « on connaît les malheurs de louis xvi , sa captivité et sa mort. dans sa détresse, l’infortuné prince (…) se tourna vers le cœur adorable de jésus. voici ce qu’on lit à ce propos dans la correspondance de madame la marquise de carcado, et de mesdames les comtesses de lastic et de saisseval, témoins oculaires. le 10 février 1790, le roi, déjà prisonnier dans son propre palais des tuileries, se rendit sous prétexte d’une promenade du côté de notre-dame. il était accompagné de la reine marie-antoinette, de madame elisabeth, de madame royale, du petit dauphin, âgé de cinq ans, et de plusieurs dames de la cour, parmi lesquelles se trouvaient mesdames de carcado, de lastic et de saisseval. arrivé sur le parvis, le roi témoigna à ses gardes, devenu ses geôliers, le désir d’entrer quelques instants dans l’église métropolitaine. l’ayant obtenu, il s’avança jusqu’au sanctuaire avec les personnes de sa maison, s’agenouilla devant la statue de la sainte vierge, et consacra sa personne, sa famille et son royaume au sacré-cœur de jésus. puis voulant joindre l’aumône à la prière, le pieux monarque, le jeune dauphin, la reine, les princesses et leurs dames d’honneur firent vœu de donner chaque année une offrande en l’honneur du sacré-cœur de jésus pour le salut de la france. deux cœurs furent faits de l’or le plus pur, on y mit les noms des associés. le premier représentait le cœur miséricordieux de jésus, le second le cœur immaculé de marie. plus tard ces deux cœurs furent envoyés à notre-dame de chartres ; il est probable qu’ils y sont encore aujourd’hui ( source : messager du cœur de jésus, tome xxxix, page 460 ). quoi qu’il en soit, louis ne s’en tint pas là : dans les premiers mois de 1792, après le funeste retour de varennes, il fit un nouvel effort auprès du sacré-cœur. sous l’inspiration de monsieur hébert, son confesseur et l’un des successeurs du vénérable père eudes, il écrit de sa propre main un projet de vœu qu’on a retrouvé dans ses papiers. » ici le père de franciosi met le texte intégral du vœu que nous avons déjà publié > ici , puis il poursuit : « après avoir écrit cette consécration de sa main, louis xvi, le 21 juin 1792, la remit au père hébert, supérieur général des eudistes et son confesseur, lequel, craignant qu’un tel acte ne se perdit, en fit tirer incessamment plusieurs copies. il en portait toujours une sur lui. les autres se dispersèrent, à travers mille périls, au milieu des familles chrétiennes. grâce à cette précaution, le pieux confesseur de louis xvi put mourir héroïquement, enveloppé quelques jours après dans les massasres du 2 septembre, sans que son martyre entraînât la perte d’un monument si précieux. la plus célèbre des copies du vœu de louis xvi est due à mademoiselle adélaïde de cicé, elle avait caché cette copie dans la fente d’une muraille, et elle se plaisait à la communiquer à des personnes amies » ( sources : bougaud « vie de la bse marguerite-marie » , chap. xvi ; messager du sacré-cœur, tome xxxix pp. 418 et 460 ; alet « la france et le sacré-cœur » 2e partie, chap. vii ; r.p. letierce « mois du sacré-cœur » , 22e jour ). « a l’appui de ce qui vient d’être dit, voici ce que nous lisons dans « l’ami de la religon et du roi », année 1815, tome iiie page 77 : « on nous a communiqué une prière et un vœu de louis xvi, qui ont droit d’intéresser les âmes religieuses et sensibles. il paraît que l’une et l’autre sont du commencement de 1792. cet infortuné prince ne se dissimulait pas toute l’étendue des maux qui le menaçaient. touché des malheurs de sa famille et de ceux de son etat, il rédigea une prière et fit un vœu pour apaiser la colère divine sur la france. il n’y a pas de doute que la prière et le vœu furent dressés de concert avec m. hébert, général des eudistes, son confesseur. du moins nous connaissons un estimable ecclésiastique, m. l’abbé d., v. de s.l. en l., qui avait des relations avec m. hébert, et qui fut chargé par lui de transcrire la prière et le vœu. c’est de lui que nous tenons la copie que nous en avons. il a été appelé dernièrement chez une pieuse princesse qui recueille avec un soin religieux des débris sur une victime chère à sa sensibilité. interrogé par elle il n’a pas pu assurer si les deux écrits étaient de la main de louis xvi dont il ne connaissait pas l’écriture, mais il a certifié qu’ils lui avaient été remis par son confesseur, avec lequel il vivait dans l’intimité. il paraît même que ces deux pièces ont déjà vu le jour, et qu’elles ont été insérées dans un recueil de prières, imprimé sans nom d’année. au surplus, elles sont rares et peu connues. elles donneront une haute idée de la piété de leur auguste auteur. elles peuvent presque marcher de pair avec ce testament sublime dans sa simplicité, où ce prince a si bien peint la beauté de ses vues et la religieuse sévérité avec laquelle il se jugeait lui-même. mais il est temps d’écouter ce vertueux monarque parlant de lui-même… [ ici aussi donc, se place le texte déjà publié > ici ]. nous apprenons qu’un autre ecclésiastique, aujourd’hui curé d’une des paroisses de la capitale, m. l’abbé c. curé de b.n., fut chargé par m. hébert de faire, au nom du roi, une neuvaine relativement à son vœu. il la fit en effet dans une maison retirée. il se rappelle parfaitement le fait, et l’atteste. nous avons du plaisir à consigner ici ces témoignages et ces détails, qui seront recueillis avec intérêt par les personnes zélées pour la mémoire de l’auguste victime, et empressées de rassembler tout ce qui peut faire éclater ses vertus et constater sa piété. » les deux cœurs de jésus et marie : ex-voto de madame elisabeth de france offert à la cathédrale de chartres addenda – quelques commentaires personnels sur la publication du r.p. de franciosi : 1) – au premier paragraphe cité ci-dessus, il est question de la visite de leurs majestés et de leurs proches à la cathédrale notre-dame de paris , le 10 février 1790 . cette visite est en effet bien attestée par plusieurs personnes qui furent présentes. il faut noter que ce 10 février était l’anniversaire de la publication de l’ edit de saint-germain (cf. > ici ), par lequel sa majesté le roi louis xiii avait annoncé la consécration de la france à la très sainte vierge marie. quand on y réfléchit bien, il paraît tout-à-fait raisonnable de penser que sa majesté le roi louis xvi savait pertinemment quel anniversaire ramenait ce 10 février et que la « promenade » qui a conduit la famille royale jusqu’à notre-dame de paris n’était en rien fortuite. d’autant qu’on voit le roi s’avancer résolument vers le s